L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a publié mardi 28 avril un rapport faisant état des coûts humains et financiers de la pollution atmosphérique. Cette estimation, qui concerne 53 pays en Europe et en Asie, fait état de 600 000 maladies induites et décès prématurés, et en évalue le coût à plus de 1 000 milliards d’euros.
Source: www.novethic.fr
Le cancer atmosphérique est le mal du siècle !
Nous mourrons de ne plus respirer.
Vous ne pouvez échapper à l’air que vous respirez.
Lorsque le coût de l’énergie augmente, des arbitrages restent possibles. SI vous doutez de la qualité sanitaire de certains produits alimentaires vous pouvez changer de crémerie. Lorsque la qualité de l’air se dégrade, vous faites quoi ? vous ne pouvez vous y soustraire qu’une minute … avant de reprendre une grande bouffée. Savez-vous que vous respirez 20 à 25000 fois par jour ? Soit l’équivalent de 12 m3 d’air ? Lorsque l’air est pollué autour de vous, vous y êtes perfusé à hauteur de 8 litres à la minute ! Si vous voulez une autre équivalence, ce cancer atmosphérique, vous vous en faites un plein de poumons toutes les 30 secondes.
Et lorsque vos poumons seront attaqués et que la BPCO sera dans le top des maladies chroniques (une autre estimation de nos amis de l’OMS) … vous respirerez avec votre foie ?
Depuis 1986, nous savons que les nuages ne s’arrêtent plus aux frontières, la pollution de l’air non plus. Et d’ailleurs peu importe car la bonne nouvelle c’est que cette pollution de l’air, nous n’avons même pas besoin de l’importer, nous la produisons nous-même, localement. En matière de pollution de l’air, nous sommes en indépendance atmosphérique, nous nous la produisons nous-mêmes, une bonne production de pollution locale, de proximité, made in France.
Depuis longtemps déjà nous connaissons le lien entre les risques environnementaux, notamment liés aux pollutions diverses, et leurs conséquences en termes de risques sanitaires. La pollution de l’air est sans doute le phénomène le plus visible – paradoxalement – et le plus immédiatement interpellant. Personne ne peut s’y soustraire, c’est une pollution “équitable” dans la mesure où elle touche tout le monde, riches et pauvres, c’est une pollution de long terme mais qui tue dès aujourd’hui (cf les rapports OMS à répétition), et c’est une pollution qui touche là où ça fait mal: a/ notre santé (la mienne, celle de mes enfants, pas celle – lointaine – de la biosphère ou des ours polaires) b/ le coût public lié aux impacts de santé publique et c/ la compétitivité économique (absentéisme, moindres cadences, pertes d’attractivité …).
Pour toutes ces raisons, cette pollution atmosphérique est à la fois très insidieuse … et très vertueuse:
- elle déjoue les théories des climatoseptiques (qui pourrait argumenter que la pollution de l’air n’est pas due aux activités humaines ?);
- elle force les politiques à agir (théoriquement);
- elle rapproche de nous les échéances environnementales souvent perçues comme du très long terme;
- elle coûte, en vies, en devises, en compétitivité, en productivité (c’est ce qui explique que la Chine s’en soucie très sérieusement);
- elle est directement vécue et subie par les opinions publiques qui la supporte de moins en moins et le font savoir aux “décideurs”;
- elle est un accélérateur d’innovations de substitution …
See on Scoop.it – Alain Renaudin